étape 1 : l'édition

J'accorde beaucoup d'importance à cette étape.
Selon moi, elle représente les fondements de la réussite du projet.

L’édition consiste essentiellement à corriger trois problèmes courants : Les bruits parasites, les calages horizontaux (tempo ou elastic time) et les calages verticaux (justesse ou pitch).

Pour la chasse aux bruits parasites, je fais appel à RX8 advanced de chez iZotope. Pour moi, c’est de loin le meilleur logiciel de sa catégorie. Rien ne lui échappe. Peu importe à quel point le bruit parasite est entremêlé avec la piste principale.

J’ai testé beaucoup de solutions. Celle-ci est terriblement efficace et très rapide. Sans doute parce qu’ iZotope a fait appel à l’intelligence artificielle…

Ce qui m’importe surtout, c’est que si ça ne prend pas des heures de travail, le coût du service est forcément plus modeste pour l’artiste.

En ce qui concerne le tempo et la justesse, plusieurs façons de procéder existent, dont notamment les outils inclus dans la DAW.

Pour les voix, par contre, ma préférence va à ReVoice Pro de chez Syncro Arts. Cette application est extrêmement puissante. Aussi bien pour recaler la piste sur le tempo que pour retoucher les imperfections de justesse.

L’opération est tellement « facile », que l’économie de temps passé est énorme. Par conséquent, là encore, le coût du service pour l’artiste est plus modeste.

étape 2 : le pré-mixage

Il est totalement inconcevable d'entamer un mixage si les pistes ne sont pas propres !

J’ai pour habitude d’ouvrir une session de pré-mixage indépendamment de l’édition. Pour moi, c’est plus cohérent. Le but de l’opération est de partir à la chasse aux fréquences néfastes et inutiles, ainsi que de vérifier et corriger tous les problèmes de phases. Il est également primordial de s’assurer de la cohérence des niveaux et de la dynamique.

Ci-dessus, FabFilter Pro-Q 3. À droite, MAutoAlign de Melda Production.

Cette étape, souvent sous-estimée, est sans doute la plus longue et la plus minutieuse. 

Ceci est  tellement vrai, qu’une fois achevée, le titre est déjà totalement transformé avant même d’avoir entamé le mixage…!

étape 3 : le mixage

On a affaire ici à l'étape la plus passionnante et totalement artistique (en supposant que les 2 étapes précédentes ont été réalisées, bien sûr)

En mixage, il doit y avoir autant de façons de travailler qu’il y a d’ingé Mix. Pour ma part, dans 99% des cas, j’aborde le titre en utilisant les techniques inventées et mises au point par Michael Brauer : le multibus ABCD appelé aussi le Brauerizing™.
Cette méthode consiste à faire passer les voix et les instruments par une série de compresseurs et d’EQs vintages, calibrés et sélectionnés pour la couleur qu’ils apportent.
Vous pouvez en apprendre plus sur cette technique en regardant cette vidéo sur la chaîne YouTube des studios Tatoo Mandarine.

Voici de quoi est composé le multibus ABCD des studios Tatoo Mandarine :

Pour la voix, 5 compresseurs sont montés en parallèle :

On me demande souvent quels sont mes outils préférés, ce à quoi je répondrai (et cette liste est loin d’être exhaustive !) :

CONSOLES DE MIXAGES :

J’utilise pas mal d’EQs selon ce que je recherche. Mais j’avoue avoir une adoration pour 5 d’entre eux :

Quant aux compresseurs, la liste est très très longue et dificile à énumérer ici. Par contre, j’ai toujours 2 bus montés en parallèle, le 1er avec un 1176 LN BlackFace, et l’autre avec un SPL Iron.

De plus, 9 fois sur 10, je place un Shadow Hills Class A sur le bus master.

ÉTAPE 4 : LE MASTERING

Le mastering est sans aucun doute l'étape la plus délicate.
C'est là que l'on va donner la direction générale au titre.

En fonction du style de musique et de l’objectif (CD, club, radio, streaming, etc.), le titre est analysé en détail et travaillé dans un premier temps avec iZotope Ozone 9 advanced.
Dans un deuxième temps, j’apporte de la coloration avec des outils spécialisés.

En voici des exemples :